Mondial de hand: un de chute pour les Bleues, qui retrouveront le Danemark en quarts
L'équipe de France féminine de handball, en panne d'efficacité offensive, a subi lundi contre les Pays-Bas à Rotterdam son premier revers du Mondial (26-23), sans conséquence autre que de l'envoyer en quarts de finale contre le Danemark, son bourreau à l'Euro-2024.
Les championnes du monde en titre, déjà qualifiées avant ce match pour la première place du groupe III, terminent derrière les Néerlandaises (10 pts contre 8), qui affronteront les Hongroises.
Les Bleues retrouveront donc elles mercredi les Danoises, qui les avaient éliminées en demi-finales de la dernière compétition (24-22). Si elles franchissent cette étape, elles seront opposées en demi-finales à l'Allemagne ou au Brésil, alors qu'un succès les auraient placées dans la moitié de tableau de l'épouvantail norvégien...
"Je ne savais pas", a affirmé Sébastien Gardillou, au sujet de l'impossibilité de retrouver la Norvège avant une éventuelle finale.
Le sélectionneur a par ailleurs relativisé la portée de cette défaite lors du premier test depuis le début de la compétition. "Rien ne m'inquiète, rien ne m'agace", a-t-il déclaré, estimant que son équipe avait "grillé" son joker, "ça fait partie de l'apprentissage en général".
- "Ça me pique" -
"Ne doutez pas qu'elles vont se remettre en question et faire mieux contre le Danemark. Je suis convaincu de notre compétence collective, de notre capacité à renverser les montagnes", a ajouté Gardillou.
Tamara Horacek, capitaine d'une équipe de France privée de cinq cadres, a elle été vexée par ce premier revers après cinq succès contre des adversaires de seconde zone: "Personnellement ça me pique, je connais mes coéquipières, elles sont piquées aussi."
Il jette une interrogation sur la suite du parcours, et pour aller le plus loin possible les Bleues devront régler la mire offensivement (23/41 au tir dont 1/3 à 6 mètres et 3/8 sur les ailes), après avoir beaucoup trop buté sur la gardienne Yara Ten Holte (14 arrêts sur 35 tirs, 40% de réussite) et "une défense à plat bien organisée".
"Il faut faire attention parce que ça fait deux matchs (avec le précédent contre l'Argentine, NDLR) où on a beaucoup d'échecs au niveau du tir", a ainsi souligné Horacek.
"Force est de constater qu'on a toujours les mêmes carences dans le duel tireur-gardien, mais ça fait partie du +game+ (jeu)", a de son côté déclaré Gardillou, se référant aux deux défaites de l'Euro-2024, face aux Danoises puis aux Hongroises.
- Sako retarde l'échéance -
Les Bleues n'ont jamais été dans le coup offensivement (1-5, 6e), chauffant Ten Holte dès le début, commettant de nombreuses pertes de balles (Kanor, 9e, Grandveau, 10e et 13e) et échouant le plus souvent à trouver des espaces dans la défense compacte néerlandaise, notamment avec les pivots.
Les tentatives, pour y remédier, de jeu à sept contre six ou à deux pivots (avec Pauletta Foppa en arrière droite) ont eu peu d'effet. Et les Bleues n'ont dû qu'à la vista et aux tirs en appuis de Tamara Horacek (6/8 à la mi-temps), seule de la base arrière à parvenir à trouver la faille, aux 11 arrêts d'Hatadou Sako (parade devant Zoé Sprengers sur une balle de -4, 26e) et à une défense bien en place de ne rentrer qu'avec un but de retard à la pause (13-14).
Mais Sako a baissé de pied en seconde période (quatre arrêts, 15/36 au final), qu'Horacek a essentiellement regardée du banc, un choix de Gardillou. Et les Françaises ont d'abord échoué à faire fructifier (1-1) quatre minutes d'affilée en supériorité numérique en début de seconde période (36e-40e) avant de connaître un trou d'air aux alentours de la 45e minute (19-24, 51e) duquel elles ne se sont jamais relevées.
C.Jacaruso--LDdC